Nouveau coup dur pour la filière. Après deux années de crise sanitaire qui ont lourdement pénalisé les ventes de bières en cafés, hôtels et restaurants, les brasseurs sont aujourd’hui confrontés de plein fouet à l’augmentation de leur coût de production. Dans un contexte inflationniste, notamment dû à la situation ukrainienne, ces derniers ont vu s’envoler les prix des matières premières, des emballages mais également du transport et de l’énergie.
« Un premier signal a été donné le 31 mars dernier, avec la signature de la charte d’engagement par les fournisseurs de produits agricoles et alimentaires ainsi que par les enseignes de la grande distribution, indique le syndicat professionnel Brasseurs de France. Il est indispensable qu’elle soit mise en œuvre pour permettre à l’activité brassicole de conforter sa reprise économique. »
Les acteurs de la grande distribution se sont ainsi engagés à ne pas appliquer de pénalités logistiques. Une promesse essentielle pour les entreprises qui pourraient être prochainement touchées par des difficultés d’approvisionnement. Pour rappel si la France est l’un des plus grands producteurs et exportateurs d’orge mondiaux, l’Ukraine et la Russie sont également de très gros contributeurs (28 % des exportations mondiales). La situation géopolitique pourrait donc perturber l’équilibre entre l’offre et la demande à l’échelle planétaire.
« Notre filière brassicole est une filière dynamique, créatrice d’emplois sur l’ensemble du territoire. 2 300 brasseries sont implantées en France, 1er pays européen en nombre de brasseries. Nous devons la préserver et la soutenir, pour qu’elle demeure un des fleurons de l’agroalimentaire français », résume Matthias Fekl, président de Brasseurs de France.