Réuni en assemblée générale, le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux a voté à l’unanimité le 17 avril dernier le financement du plan d’arrachage sanitaire de 9 500 hectares de vignes. Ces mesures sont justifiées par le risque que de nombreuses surfaces soient abandonnées compte tenu de la crise économique profonde actuellement traversée par le vignoble. « Ces vignes deviendraient ainsi des foyers de maladies, comme la flavescence dorée et rendraient la situation phytosanitaire incontrôlable, mettant en péril la santé de tout le vignoble », indique le communiqué.

Comme annoncé par le ministre de l’Agriculture en mars dernier, ce plan d’un montant total de 57 millions d’euros sera financé à hauteur de 38 millions par l’Etat et de 19 millions par le CIVB, dont 14 millions d’euros via un emprunt. En parallèle, la région Nouvelle-Aquitaine a annoncé pouvoir contribuer au dispositif, avec une enveloppe de 10 millions d’euros consacrés à la reconversion des terres après arrachage. Ces financements vont permettre d’arracher 9 500 hectares, primés à hauteur de 6 000 € par hectare, auxquels pourraient s’ajouter 2 000 € par hectare générés par la Région ou Alliance Forêt Bois. Ce plan d’arrachage sanitaire devrait être mis en place après la récolte 2023, pour s’échelonner sur les hivers 2023‐24, et 2024‐25.

« Le plan d’arrachage va venir restructurer notre vignoble. Mais il n’aura d’effet à long terme que si, en parallèle, nous mettons tout en œuvre pour relancer la demande des vins de Bordeaux », n’a pas manqué de souligner Allan Sichel, le président du CIVB, dans son discours introductif au vote.