Prévisions
Vers une vendange 2021 historiquement faible
Alors que les vendanges démarrent dans certains vignobles, selon les prévisions d’Agreste, la production viticole française est estimée cette année sous les 36 millions d’hectolitres, en baisse de - 24 % à - 30 % par rapport à 2020. En cause le gel printanier et la prolifération des maladies favorisée par une météo humide.
Encore un coup dur pour le secteur. S’il ne s’agit encore que d’une estimation, une chose est sûre, cette année, la vigne ne sera pas généreuse. Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture, estime en effet, en date du 1er août, une récolte 2021 comprise en 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres quand elle était de plus de 46 millions en 2020. Un chiffre historiquement bas inférieur aux années 1991 et 2017, à rapprocher même de 1977 « année où la récolte viticole avait été réduite par un gel destructeur et des précipitions estivales.»
Par rapport à la dernière moyenne quinquennale se montant à un peu plus de 44 millions d’hectolitres, Agreste estime une chute du rendement 2021 jusqu’à - 28 % sur les IGP, - 29 % sur les AOC et - 41 % sur les vins sans indication géographique.
Alors qu’en 2020 les régions viticoles françaises renouaient avec une récolte normale en volume, la production 2021 subit les conséquences d’un violent gel printanier. Celui-ci avait touché quasiment tous les vignobles et, selon le service statistique du ministère de l’Agriculture, particulièrement la Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Centre- Loire, compromettant déjà une partie du rendement. Puis la météo humide du début de l’été favorisant les maladies type mildiou et oïdium, parfois black rot ou botrytis est venue accentuer les pertes en Champagne, en Alsace, dans le Beaujolais, le Bordelais, le Val de Loire et le Sud-Ouest. À l’inverse dans les bassins viticoles méditerranéens, c’est la sécheresse qui menace la production.
La production attendue serait ainsi en forte baisse sur tous les vignobles, à l’exception de la Corse pour qui elle « s’annonce à ce stade d’un bon niveau, proche de celui de 2020. » Si certains d’entre eux pourront recourir à leur système de VCI ou de réserve pour compléter le volume, d’autres comme la Bourgogne risquent d’avoir des difficultés à alimenter les marchés.