"La situation est telle que pour de nombreux fabricants de spiritueux fournisseurs de la grande distribution, des hausses significatives seront nécessaires pour leur éviter une sortie de route." C'est en ces termes que le président de la Fédération Française des Spiritueux, Jean-Pierre Cointreau, s'est exprimé, à moins de deux semaines de la fin officielle des négociations commerciales 2023.

Regroupant 250 entreprises du secteur, la Fédération s'est de nouveau fendue d'un communiqué, comme elle l'avait fait à l'automne, pour redire à quel point la situation ne s'améliore pas. "Le prix des matières agricoles et industrielles, l'énergie ou la logistique sont au plus haut car les fournisseurs de la filière des spiritueux intègrent sur la production vendue aujourd'hui les hausses subies hier", souligne la FFS, insistant sur le fait que "la pression continue d'augmenter". Elle indique par ailleurs les nouvelles hausses à venir : de + 20 % à + 30 % pour le verre des bouteilles ou le métal des capsules.

Alors que les spiritueux avaient été jusque-là plutôt épargnés par les hausses tarifaires (+ 5,3 % sur une année arrêtée à fin janvier 2023 contre + 13,7 % tous PGC-FLS confondus d'après IRI), la donne risque donc bien de changer à partir du mois de mars.