Tout ce qu'il faut savoir sur les nouvelles règles du rhum
Votée il y a deux ans, la nouvelle réglementation européenne qui encadre l’appellation rhum entre en vigueur aujourd’hui. L’occasion pour Rayon Boissons de revenir sur les principaux points à retenir.
Le degré
Comme pour d’autres catégories comme le whisky, le gin ou la vodka, le degré d’alcool est l’un des premiers indicateurs pour définir le rhum. Pour cela, le produit doit donc être embouteillé à 37,5° minimum.
Le sucre
Si l’édulcoration d’un rhum est toujours possible, celle-ci est à présent limitée à 20 g/L, exprimés en sucre inverti. Certains produits – Don Papa pour citer le plus emblématique – ne rentrent pas dans ses clous et ne peut donc pas indiquer la mention rhum.
Les additifs
S’il est toujours possible d’utiliser du colorant caramel (E150a et E150d) pour ajuster la couleur d’un rhum, de nombreux additifs sont désormais bannis. C’est le cas de substances aromatisantes ou de la vanilline, autre que celle apportée par le bois des fûts. C’est le cas notamment des rhums épicés comme Captain Morgan ou The Kraken, décrits comme des boissons spiritueuses.
L’âge
Comme pour les whiskies, les eaux-de-vie de canne ont désormais l’obligation de mentionner l’âge du plus jeune des rhums entrant dans leur assemblage. Jusqu’à présent, seuls les rhums agricoles français respectaient une norme précise liée au vieillissement (VSOP, VO, XO).
Indications géographiques
Si la Martinique est l’unique territoire du monde du rhum à bénéficier d’une appellation d’origine contrôlée (AOC), les eaux-de-vie de canne produites dans neuf régions en France, en Espagne et au Portugal sont protégées par une indication géographique protégée (IGP). D’autres pays comme le Guatemala ou le Vénézuela ont adopté un cahier des charges qui encadre l’élaboration de leurs rhums avec une dénomination d’origine protégée ou contrôlée (DOP et DOC).
Arrangés
Les catégories des arrangés est concernée par cette nouvelle réglementation. Ils sont définis comme des « punchs au rhum ». Ils doivent titrer au moins 15°. La teneur minimale en sucre est quant à elle fixée à 100 g/L. Enfin, seules les substances et préparations aromatisantes naturelles sont acceptées.
Rayon
Tous ces changements entraînent des obligations sur la place de ces produits au sein du linéaire. Ainsi, les boissons spiritueuses telles que les épicés ou les arrangés doivent être bien séparées des « vrais » rhums. C’est le cas également des rhums âgés qui contiennent plus de 20 g/L de sucre.