Qui reprendra les rhums Charrette et La Mauny de Quartier Français ?
Quelques jours après avoir officiellement absorbé le groupe Quartier Français, Tereos, le propriétaire de Béghin-Say, a annoncé en juin sa volonté de se séparer de la partie alcools. Un morceau important qui représente la moitié des activités de Quartier Français, soit 170 millions d’euros de chiffre d’affaires sur un total de 340 millions. « Conformément à nos engagements pris vis à vis de l’autorité de la concurrence, nous avons l’objectif de céder le pôle spiritueux dans les 18 mois », explique Céline Briatte-Planchenault, chargée de communication chez Tereos.
Ces eaux-de-vie de canne de la Réunion et de la Martinique devraient a priori intéresser les deux autres spécialistes des rhums créoles : La Martiniquaise et le groupe Bernard Hayot appelé GBH. Pour des raisons concurrentielles, La Martiniquaise, qui possède notamment Dillon, Old Nick et Saint-James peut toutefois difficilement s’emparer de nouvelles marques. Quant à GBH, propriétaire des rhums Clément et J.M. mais diversifié dans des activités industrielles et de distribution, il n’aurait pas d’ambitions particulières dans les spiritueux. Reste l’hypothèse d’un acteur majeur - ou non - implanté au niveau international.
Pour ajouter du suspens et brouiller un peu plus les pistes, il ne faut pas négliger la partie MDD du pôle spiritueux de Quartier Français. Un domaine piloté par sa filiale Fauconnier et qui pèse 60 millions d’euros de chiffre d’affaires autour de la fourniture de rhum, whisky, vodka, gin et liqueurs pour les produits des distributeurs. Cette branche pourrait faire l’objet d’une cession séparée. Ultime solution : la reprise par une partie de la famille Thiéblin - celle qui a vendu l’ensemble du groupe - regroupée autour d’Olivier Thiéblin, l’actuel directeur général du pôle spiritueux. Un retour à la maison en quelque sorte...