L’appétit vient en mangeant. Depuis plusieurs années, le groupe Campari n’a cessé d’acquérir des marques (Grand Marnier, Bulldog, La Mauny, Trois Rivières, Picon) devenant ainsi un acteur de tout premier plan sur la scène internationale. Le succès mondial d’Aperol lui a également donné du crédit supplémentaire. Ce statut devrait selon toutes vraisemblances lui permettre de franchir un nouveau palier dans les prochains mois. C’est en tout cas ce qu’indique un analyste financier de la Deutsche Bank.

Le site spécialisé britannique The Spirit Business a mentionné une note indiquant que le groupe basé à Milan dispose de fonds pouvant atteindre 30 milliards d’euros suite à l’obtention de droits de vote supplémentaires de son actionnaire principal Lagfin, début août. La banque allemande précise que Campari pourrait se tourner vers des groupes bien implantés dans les marchés étasuniens et asiatiques. Trois noms ressortent : Edrington, Rémy Cointreau et William Grant & Sons.

Le premier cité est spécialisé dans les scotchs malts et possède The Macallan, The Famous Grouse ou encore Highland Park. Le groupe français est quant à lui très bien ancré en Asie grâce au cognac Rémy Martin et aux États-Unis avec la liqueur Cointreau. Enfin, William Grant & Sons détient les whiskies The Glenfiddich, Grant’s ou encore Tullamore Dew mais également le gin Hendrick’s.

Dans les trois cas, une fusion-acquisition resterait complexe à mener. D’autant que la Deutsche Bank souligne que « le cours actuel de l’action de Campari ne reflète pas la croissance du groupe ni l’opportunité de créer de la valeur par le biais d’une fusion-acquisition ». Mais tout cela pourrait vite évoluer dans les mois qui viennent…