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-28%. C'est la chute des ventes de jus et de nectars au cours des dix dernières années, dont près de -9% pour la seule année 2024 en grande distribution selon NielsenIQ. " Ce repli structurel des ventes de jus de fruits s'accompagne dans le même temps d'une augmentation des ventes d'autres boissons sucrées : +5,3% pour les boissons gazeuses sans alcool et +10,8% pour les boissons plates sans alcool par rapport à 2019, expose Unijus par voie de communiqué de presse en s'appuyant sur les enseignements de l'étude Nutrimétrie 2024, réalisée en partenariat avec l'institut C-Ways et dévoilée ces jours-ci. On vend aujourd'hui trois fois plus de boissons sans alcool plates ou gazeuses, hors eaux, que de jus de fruits en France." Dans la population totale, la consommation journalière moyenne de jus chez les adolescents est ainsi passée de 105,9 ml en 2016 à 60,2 ml en 2024.
L'enquête révèle les conséquences directes de cette tendance sur les apports nutritionnels : la diminution de la consommation de jus contribue à une baisse globale des apports en vitamines et minéraux des Français. " Les jus de fruits continuent d'être trop souvent assimilés, à tort, à des boissons sucrées comme les autres , alerte Unijus. Cette confusion, renforcée par des recommandations nutritionnelles qui ne les distinguent pas, notamment, des sodas, prive les Français d'une source accessible et naturelle de nutriments essentiels." Ainsi, à titre d'illustration, les enfants consommant de jus de fruits comblent mieux leurs besoins en vitamine C (de 74 à 147% des apports journaliers recommandés) que ceux qui n'en consomment pas (63%). D'autant que les jus restent une solution accessible, en particulier pour les foyers modestes.
Dans ce cadre, Unijus appelle à une reconnaissance claire des bénéfices nutritionnels des jus de fruits , conformément à la réglementation européenne qui interdit tout ajout de sucres, colorants ou conservateurs dans leur composition. Dans la perspective du prochain Programme national nutrition santé (PNNS), la filière souligne l'urgence à agir de la part des pouvoirs publics. Plusieurs axes sont évoqués, notamment la réintégration d'une portion de jus comme l'une des cinq portions quotidiennes de fruits et légumes ou la création d'une catégorie spécifique qui permette de distinguer les jus des autres boissons, sans bénéfices nutritionnels. " Les enseignements de l'étude Nutrimétrie rappellent une évidence : les jus de fruits sont des produits simples, issus du fruit, porteurs de bénéfices nutritionnels réels. Il est temps de rétablir une distinction claire entre les jus et les autres boissons sucrées dans les recommandations de santé publique. C'est un enjeu pour la filière, mais c'est aussi un enjeu de cohérence, de santé et d'accès à une alimentation équilibrée pour tous les Français ", conclut Emmanuel Vasseneix, président d'Unijus.