La ville de Grigny, en Essonne, a expressément demandé à Coca-Cola Europacific Partners (CCEP) France, l’embouteilleur de Coca-Cola installé sur la commune depuis 30 ans, d’arrêter de puiser dans sa nappe phréatique pour produire des sodas et de se raccorder au réseau public de distribution d'eau de la commune. En cause : la protection de la ressource en eau dans un contexte incertain. Selon nos confrères de Radio France, la municipalité a annoncé mercredi dernier avoir trouvé un accord de principe avec la multinationale.
De son côté, CCEP explique avoir adopté depuis toujours une approche raisonnée et responsable en matière de gestion de l’eau. « Concernant le site de Grigny, nous travaillons étroitement avec la préfecture du département depuis la création de l’usine et nous versons une redevance à l’Agence de l’eau Seine-Normandie sur l’ensemble de nos prélèvements. Nos installations actuelles (forages) sont soumises à des autorisations préfectorales qui sont révisées et délivrées régulièrement, et qui peuvent évoluer en fonction de la situation de stress hydrique du territoire, sur décision des services de l’État », avance CCEP. Ces forges répondent, par ailleurs, à des normes de qualité strictes qui font l’objet de contrôles fréquents, avec une quantité d’eau autorisée. L’embouteilleur collabore également avec un cabinet d’experts hydrogéologues indépendants qui analyse régulièrement l’impact des prélèvements de l’entreprise sur le niveau de la nappe. « Il a conclu, dans son dernier rapport de mars 2022, que l’exploitation de notre forage était sans influence sur la disponibilité locale en eau », ajoute CCEP.
L’entreprise rappelle qu’elle a aussi déployé plusieurs projets de long terme pour protéger la ressource en eau et son accès. « Nous investissons de longue date sur le site de Grigny afin de limiter au maximum notre consommation d’eau. Cela a notamment permis des économies supérieures à 50 000 m3 par an », confie CCEP. Avant de conclure : « Nous travaillons actuellement avec la municipalité à des modalités pour acheter de l’eau de ville pour une partie de nos boissons. » Reste à connaître le coût d’un tel changement.