La Martiniquaise en route vers le milliard d’euros
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- Auteur : JLL
William Peel et Label 5 pourraient-ils avoir un jour le même propriétaire ? La question, loin d’être absurde, pourrait bien se poser l’année prochaine. Jean-Pierre Cayard, PDG de La Martiniquaise, suivrait de près l’avenir de Marie Brizard et de son fleuron William Peel . Après tout, Pernod Ricard domine très largement le marché de l’anis en France avec Ricard et Pastis 51. Pourquoi La Martiniquaise n’aurait pas 37 % du marché des blends (en incluant Sir Edward’s) et environ un tiers du marché global du whisky en GMS avec ses autres marques ? Sa part de marché sur le whisky tous circuits confondus serait d’ailleurs un peu moindre à cause de sa faible influence dans le réseau hors domicile...
D’autant plus que grâce au fonctionnement décentralisé de La Martiniquaise à travers ses multiples entités de distribution, le groupe a largement les moyens de piloter des marques concurrentes. Il l’a prouvé avec le whisky, le rhum et récemment avec les vins doux naturels où ses filiales commerciales La Martiniquaise SVS et Bardinet sont mises en compétition. A la manière de ce que réalise Pernod et Ricard dans l’Hexagone.
En attendant de voir si le propriétaire de Dillon, Cruz, Poliakov et Duval aura encore de l’appétit en 2010 pour les grandes comme les petites marques de Marie Brizard, La Martiniquaise vient de réaliser une année record . La reprise des alcools de Boisset et de la participation minoritaire que détenait le Bourguignon dans la société Suprex* a gonflé son chiffre d’affaires de 80 M€. Cerise sur le gâteau : les jus de fruits Caraïbos, repris en septembre dernier et distribués par Bardinet en GMS, lui amènent 10 à 15 M€ additionnels. Ces nectars exotiques, qui complètent dans l’univers sans alcool Sirop Sport de Slaur, servent surtout à alimenter la nouvelle force de vente commune à Bardinet et à La Martiniquaise SVS destinée à démarcher le CHR (voir l’article page 53 dans Rayon Boissons d’octobre 2009).
En ajoutant à ces acquisitions la forte croissance interne dont bénéficie le groupe de Jean-Pierre Cayard depuis quelques années, le chiffre d’affaires devrait se situer autour du milliard d’euros en 2009. Avec un tiers d’export mais aussi un tiers des ventes générées par l’activité MDD. Un pôle qui parallèlement aux marques nationales n’a cessé de se renforcer au fil des opérations. Dans ce domaine des marques réservées, La Martiniquaise est vraiment devenu un fabricant plus qu’incontournable.
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