Vins : Anagram, ex-Raphaël Michel, de nouveau sous procédure de sauvegarde

16 juin 2021 - Chantal Sarrazin

Le vraqueur vauclusien Anagram présidé par Sébastien Bouvet-Labruyère (en photo) vient de demander son placement sous procédure de sauvegarde. Cette décision intervient trois ans après la mise en redressement judiciaire de la structure précédemment nommée Raphaël Michel.

La saga Raphaël Michel, rebaptisé Anagram en 2018, vient de connaître un nouveau rebondissement. La société de négoce en vrac basée à Piolenc (84) et placée en redressement judiciaire il y a trois ans est de nouveau placée sous la protection du tribunal de commerce de Montpellier (34).

Labruyère Développement & Industries (LDI) qui avait repris cette entreprise soupçonnée d’avoir contrefait des vins de France et des IGP en AOP côtes-du-rhône et côtes-du-rhône-villages n’a pas réussi à rectifier le tir. « La fragilité structurelle de l’entreprise issue de sa précédente procédure collective, conjuguée à la conjoncture peu favorable pour les entreprises de la filière viticole ont ralenti le plan de marche et ont rendu les objectifs initiaux difficilement atteignables, ne permettant pas d’envisager le rééquilibrage des comptes à court ou moyen terme ainsi que le paiement du solde du passif issu de Raphaël Michel », explique le groupe dans un communiqué.

Rencontré par Rayon Boissons en 2018, Sébastien Bouvet-Labruyère (en photo), nommé président exécutif d’Anagram, avait indiqué vouloir commercialiser 400 000 hl de vin par an en France et à l’export. Peine perdue. Les volumes ont été deux fois inférieurs. « Malgré les efforts et les montants significatifs engagés, l’activité est restée très impactée par les problèmes de réputation de la marque Raphaël Michel », précise le groupe. Cette activité aura toutefois permis de rembourser les deux tiers de la dette contractée auprès des fournisseurs de vins et de raisins à l’époque de la faillite de Raphaël Michel.

« Nous préférons passer la main à un acteur plus solide pour solder le tiers restant », indique un porte-parole d’Anagram. Les repreneurs ont jusqu’au 30 juin pour se manifester auprès de l’administrateur judiciaire, Olivier Fabre. En 2020, le spécialiste de la vente en vrac a réalisé 12 millions d’euros de chiffre d’affaires. Il disposerait par ailleurs d’un stock de 11 millions d’euros et d’un carnet de commande de 70 000 hl.

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