Un contexte peu favorable. L’édition 2022 des foires aux vins s’est achevée il a quelques semaines et NielsenIQ établit déjà un premier bilan du rayon sur la période : 1 milliard d’euros de chiffres d’affaires réalisé par les hypers, supers, magasins de proximité et drive. Soit un retrait de - 1,6 % par rapport 2021. En volume, sur la période comprise entre le 29 août et le 23 octobre 2022, le rayon vins tranquilles, effervescents et champagnes enregistre une baisse de - 4,1 % pour 139,5 millions d’unités vendues. Le contexte inflationniste, les préoccupations autour du pouvoir d’achat ainsi que les problèmes d’approvisionnement que certains magasins ont pu rencontrer n’ont pas jouer en faveur de l’opération. Selon le panéliste les assortiments ont en effet été réduits cette année, notamment sur les vins rouges.
Au-delà de ces éléments conjoncturels peu propices, l’opération est à l’image des tendances structurelles du rayon des vins depuis le début de l’année 2022. Les chiffres négatifs sont en effet majoritairement attribuables aux champagnes (- 8,5 % de CA versus période des foires aux vins 2021) et aux vins rouges (- 3,1 % de CA versus 2021). Du côté des segments performants, on retrouve les bulles (autres que les champagnes) avec une progression du chiffre d’affaires de + 4,3 % par rapport à l’an passé ainsi que les rosés, crédités d’un + 1,9 %. De leur côté, les vins blancs sont stables (- 0,6 %). À noter que sur la période, le chiffre d’affaires des vins tranquilles est tout de même mieux orienté que depuis le début de l’année : - 1,2 % par rapport à 2021 alors qu’il est de - 4,4 % sur les neuf premiers mois de 2022.
Dans le détail, les performances du rayon durant ces foires aux vins d’automne sont attribuables aux vins du Sud (Languedoc-Roussillon, Provence-Corse, Sud-Ouest) et aux vignobles de blancs (Alsace et Savoie). À l’inverse, la Bourgogne, le Beaujolais et le Bordelais expliquent la quasi-totalité du recul des vins tranquilles.