Redressement judiciaire
L'incertitude grandit quant à l'avenir de Belvédère
Cette vendange 2011 a un goût amer pour les employés de Moncigale. La filiale vinicole de Belvédère, comme l'ensemble du groupe dont le siège social a quitté Beaune (21) pour Beaucaire (30) début septembre, a été placée en redressement judiciaire le 20 septembre dernier. La décision du tribunal de Commerce de Nîmes est motivée par une partie des créanciers revendicatifs face à une dette totale qui attend 500 millions d'euros intérêts compris. Une situation qui a finalement peu évoluée depuis l'été 2008. Date à partir de laquelle le propriétaire de Marie Brizard a bénéficié pendant près de trois ans d'une procédure de sauvegarde.
L'inquiétude est forte parmi certains salariés et représentants syndicaux de Moncigale. Alors qu'une nouvelle décision de justice est attendue pour le 13 octobre 2011devant la cour d'appel de Nîmes. Se voulant rassurants, les dirigeants de Belvédère ont indiqué dans un communiqué que « cette modification de procédure (…) confirme si besoin était la mise sous protection de la justice de Belvédère et doit permettre de présenter un plan de redressement assurant la pérennité du groupe à ses salariés et donnant satisfaction à ses créanciers »
Belvédère, qui emploie 4 000 salariés à travers ses différents sites en France, en Pologne et dans de nombreux pays européens, n'a toujours pas publié ses résultats de l’exercice 2010 à fin septembre 2011. « En raisons notamment de discussions compliquées entre la direction et les commissaires aux comptes », rapporte le quotidien le quotidien Les Echos. Le groupe ayant quand même annoncé une progression globale de + 14 % de ses ventes au premier semestre 2011 !
Alors que le directeur général Krzysztof Trylinski pourrait présenter un plan de continuation dans les prochaines semaines, les cessions annoncées de longue date, comme celles des distributeurs polonais et surtout de Marie Brizard en France, n'ont pas été réalisées. De quoi irriter les créanciers...