Tendance
Les premiers chiffres des hard seltzers en France
Alors que la concurrence s’intensifie sur le marché des eaux pétillantes alcoolisées en France, NielsenIQ fait un premier bilan des ventes sur la catégorie. Si le lancement est timide, la tendance semble s’accélérer depuis ce printemps. Explications.
Il sont déjà présents dans un magasin sur deux ! Encore inexistants en France il y a un an, les hard seltzers s’installent rapidement en GMS, avec en moyenne 3 références par point de vente selon NielsenIQ. Bien que les rotations moyennes de la catégorie soient positionnées en dessous d’un litre par semaine et par magasin (0,8 l), la catégorie a tout de même généré 246 000 d'euros depuis son lancement en grande distribution en novembre dernier avec le pionnier Snowmelt.
Si ce chiffre peut paraître faible, sa progression semble s’accélérer dans les dernières semaines. En effet, le chiffre d’affaires du néo-segment a plus que doublé entre mars et avril, période à laquelle de nombreux acteurs ont rejoint le marché. Et cette croissance exponentielle pourrait se poursuivre dans les semaines à venir. Pour Nicolas Léger, directeur analytique chez NielsenIQ, “les hard seltzers sont des boissons particulièrement rafraîchissantes et vouées à conquérir les consommateurs lors de la saison estivale. Les prochains mois vont donc servir de révélateur quant au potentiel de la catégorie, a fortiori avec l’arrivée annoncée de nombreux acteurs sur ce nouveau marché en France.”
Pour l’heure, la catégorie reste cependant très urbaine, les magasins de proximité générant jusqu’ici 30 % des ventes de la catégorie tandis qu’ils représentent habituellement 15 à 20 % des ventes d’alcool. Nicolas Léger envisage les développements à venir : “pour cette nouvelle proposition de produit - moins calorique, moins sucrée et moins alcoolisée -, l’enjeu sera d’élargir la cible et de s’installer également au-delà des grandes villes, en particulier pour recruter les consommateurs adeptes des spiritueux festifs et des bières.”
Le tout avec un positionnement haut de gamme. En effet, pour l’instant, avec un prix moyen au litre de 5€70 en hypermarché, le positionnement des hard seltzers se rapproche davantage d’une bière craft (5€ en moyenne) et dépasse largement celui d’une bière classique (2€70).
“L’été 2021, avec l’Euro de football et une météo qui s’annonce caniculaire, donnera des indices essentiels sur le potentiel de cette nouvelle catégorie, que beaucoup voient comme le nouvel eldorado des alcools”, conclut Nicolas Léger.