Merci l’inflation. À elles seules, les ventes de carburant génèrent 6 % de croissance pour Carrefour en France sur le premier trimestre 2022. De quoi sauver la période dans l’Hexagone, où le chiffre d’affaires atterrit finalement à + 4,9 %.
À magasins comparables, hors essence et hors effet calendaire (notamment des fêtes de Pâques plus tardives cette année, pénalisant le CA à hauteur de - 0,2 %), les ventes de Carrefour sont tout juste stables en France par rapport au T1 2021.
Dans le détail, les hypers sont à - 1,1 % et les supermarchés à - 2,9 %. Mais la base de comparaison était élevée : jusqu'à la mi-2021, les deux formats avaient enregistré de fortes croissances. La proximité, qui était à la peine il y a un an, s’envole cette fois (+ 9,4 % en comparable).
Sur le trimestre, Kantar crédite Carrefour d’une progression de + 0,2 point de part de marché.
Si le distributeur admet que ses résultats en Belgique sont « une déception » (- 7,2 %) du fait d’un environnement « qui demeure très concurrentiel », le reste de l’Europe se porte bien (+ 2,5 % pour l’ensemble), en particulier grâce à l’Espagne (+ 9,9 %). Avec là aussi des gains de part de marché.
Mais c’est surtout l’Amérique latine qui donne le sourire au groupe, avec + 31,8 % de chiffre d’affaires. À magasins comparables, alors même que l’historique était déjà très haut (+ 16 % en 2021), les ventes sont encore à + 16,6 %.