Les ventes de boissons dans le circuit hors domicile ont lourdement chuté sur le début d'année 2015, selon les données de CGA-Nielsen. Les consommateurs français privilégient les repas entre amis à domicile au détriment des bars et restaurants.

Les difficultés se confirment dans les bars et restaurants. Après un léger recul en 2014, la baisse des ventes de boissons dans le circuit hors domicile semble s'accélérer en 2015. Selon les indicateurs du panel CGA-Nielsen, elle s'établirait sur les quatre premiers mois de 2015 à – 3 % pour les eaux embouteillées, - 4 % pour les spiritueux, - 5 % pour les bières et – 6 % pour les BRSA. Dans le détail des catégories, certains segments affichent des chutes encore plus brutales : -12 % pour les bières de luxe, - 9 % pour les colas et les sirops, - 7 % pour les jus et les bières spéciales. Autant dire que la bonne tenue du gin (+ 2%), des bières de spécialités, des panachés ou du rhum (+ 3%) n'aura pas suffi à inverser la tendance. « L'évolution mois par mois des débits de boissons révèle une nette rupture sur le tout début d'année, indique Benjamin Kuentz, directeur CGA-Nielsen. Janvier et février sont ainsi particulièrement négatifs, que ce soit pour les bières (respectivement – 10 % et – 7%), les soft-drinks (- 10 % et – 5%), les eaux (- 7 %), ou encore les spiritueux (- 10 % et – 6%) alors que mars et avril ont des tendances légèrement positives ou plus proche de zéro. »

Pour la très grande majorité des consommateurs interrogés par le panéliste en juin dernier, les attentats de janvier 2015 n'auraient pas eu d'impact sur leur fréquentation dans les bars, pubs ou restaurants. En revanche, ils sont 62 % à reconnaître avoir diminué leurs déplacements en CHR. Pour ces clients, ce sont d'abord les raisons économiques qui expliquent cette diminution. Point positif : trois quarts d'entre eux ont continué à consommer des boissons lors de soirées entre amis organisées à domicile. Des transferts qui profitent aux commerces de proximité et aux grandes surfaces…