Alors que tout le monde s'attend à une baisse substantielle des prix des grands crus 2008, la qualité du millésime pourrait changer la donne. La campagne des primeurs, qui a débuté cette semaine à Bordeaux, révèle en effet des vins nettement supérieurs aux deux années précédentes. Dès lors, les propriétaires font la moue quand on évoque la possibilité de revoir les tarifs à la baisse. Sans compter que les volumes sont faibles. Seule certitude, les prix n'augmenteront pas.

En cas de baisse sensible, la hantise des Bordelais est de ne pas pouvoir vendre le 2007 s'ils venaient à proposer un 2008 meilleur et moins cher. Bernard Magrez, propriétaire de nombreux châteaux dans le vignoble, prédit que les prix sortiront encore plus tard qu'à l'accoutumée et que les négociations devraient traîner en longueur.