Taxes sur les boissons : le billet de la rédaction de Rayon Boissons
Pour conserver le triple A accordé à la France par les désormais célèbres agences de notation, le gouvernement veut montrer qu'il est capable de contenir la dette de l'Etat. Mais il a opté pour des mesurettes plutôt que pour de véritables réformes. Pas question de voir les Français défiler dans les rues à neuf mois d'échéances électorales.
En annonçant son plan de rigueur le 24 août dernier, le Premier ministre a placé sans grand courage les alcools dits « forts » dans le viseur. Incarnation du vice pour une partie de l'opinion publique, les spiritueux génèrent depuis longtemps un certain fatalisme fiscal. Comme le tabac et l'essence, qui, de toutes façons, ne « peuvent qu'augmenter »...
Autre facilité : taper sur les boissons sucrées dont la mauvaise réputation est là encore établie. Avec la mise en œuvre de cette taxe « Coca », les pouvoirs publics entendent bien sûr s'attaquer au fléau de l'obésité infantile. Sans pour autant la généraliser aux confiseries, aux chips ou à la pâte à tartiner. Comprendra qui peut. Tant qu'à s'inquiéter des "vices" de ses concitoyens, le gouvernement a aussi décidé de rehausser la TVA pour les parcs d'attraction ! Un tel trio d'initiatives mérite bien un triple zéro.