Taxes : les brasseurs portent une pétition signée par de nombreux artistes et chefs étoilés auprès de l’Elysée et de Matignon
Les brasseurs continuent le combat. Alors que l’augmentation des droits d’accises a été votée par le Parlement en première lecture le 25 octobre dernier (voir article A la Une sur le site), les brasseurs cherchent à mobiliser le gouvernement en vue de la lecture, cette fois, du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2013, au Sénat le 20 novembre prochain. Après avoir fait paraître une Tribune signée François Berléand et Charles Berling dans le Monde daté du 27 octobre, les Brasseurs adressent aujourd’hui une pétition au président de la République et au Premier Ministre. Elle est signée de chefs étoilés (Yannick Alleno, Pierre Gagnaire, Guy Savoy,etc…), d’écrivains (Irène Frain, Yann Queffelec), d’artistes (Jean-Claude Dreyfus, Philippe Chevallier, Michel leeb, Hervert Léonard, etc.).
En substance, le message reste le même. Les brasseurs ne refusent pas de participer à l’effort collectif en vue de redresser les comptes de la France, mais ils dénoncent l’excès : « 160% d’augmentation sur 95% des bières vendues en France ! Rares sont les secteurs qui pourraient survivre à un tel choc. C’est un secteur d’activité bien implanté dans nos territoires que l’on cible, et, de surcroît, un produit populaire. Car ce sont, bien évidemment, les consommateurs eux-mêmes, et d’abord les plus défavorisés d’entre eux, qui vont être mis à contribution, puisque la mesure entraînerait une augmentation de 20 à 25% du prix à la consommation de cette boisson aussi ancestrale que convivia le. »
Pour la profession, cette mesure discriminatoire, car elle ne touche que la bière, n’aura aucun effet sur la consommation d’alcool qualifiée d’à l’ancienne, quotidienne et endémique. « Loin des images d’Épinal, la consommation de bière est bien plus aujourd’hui de l’ordre de l’hédonisme anodin, un moment de délectation pris à la volée dans une vie à grande vitesse… Ce n’est donc pas ici la santé que l’on protège, c’est bien le plaisir que l’on taxe. Et par là même, toute une activité que l’on pénalise. »