Après les nouveaux rebondissements d’hier concernant la taxe soda, l’heure est aux réactions. Ou plutôt… à la réaction. Les fabricants de boisson sans alcool ont effectivement décidé de laisser l’Ania communiquer pour eux sur le sujet. "Cela ne nous amuse pas d'avoir un doublement de la taxe soda à 240 millions d'euros mais notre premier objectif, qui était de n'avoir aucun lien entre cette taxe et l'obésité, est acquis", a déclaré hier soir à l'AFP Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania).

De fait, Gilles Carrez, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale, avait annoncé un peu plus tôt devant la presse parlementaire que sur les 240 millions d'euros, la moitié servirait à financer une exonération de charges patronales pour les salariés agricoles. La taxe devrait d’ailleurs figurer dans le projet de loi de finances et non plus dans le cadre du financement de la sécurité sociale. A moins de 200 jours d'échéances électorales majeures, le gouvernement a essayé de ménager la chèvre et le chou.