Pernod Ricard a expliqué à Rayon Boissons les raisons du plan d'économie de Pernod révélé par l'Usine Nouvelle. 20 % des effectifs de la filiale du groupe de spiritueux sont concernés par cette mesure sociale.

La société Pernod au régime sec. D'après l'Usine Nouvelle, un plan d'économie a été annoncé par cette filiale française de Pernod Ricard pour compresser son personnel et générer des synergies avec sa « cousine » Ricard. Information confirmée par les intéressés à Rayon Boissons. « Cette mesure est la déclinaison française du programme Allegro annoncé en février et qui vise, dans un cadre international, à économiser 150 millions d'euros sur trois ans », justifie un porte-parole de Pernod Ricard.

Ce dernier nous indique que 156 salariés travaillant à Créteil (94) sur des fonctions « support » (administration, achats, ressources humaines, logistique, informatique) seraient concernés alors que les discussions entamées avec les partenaires sociaux devraient durer jusqu'en octobre. « A la fin du processus, 30 personnes seraient maintenues à Créteil tandis que 66 auront la possibilité de rejoindre Ricard à Marseille », explique le siège du leader français des spiritueux. Reste 60 personnes qui bénéficieront d'un accompagnement voire d’un reclassement possible dans d'autres sites de Pernod Ricard, en France comme à l'international.

L'exception française maintenue

Cette petite révolution annoncée pourrait bousculer l'organisation de Pernod (355 M€ de chiffre d'affaires avec 690 salariés) et de Ricard (440 M€ de chiffre d'affaires avec 900 salariés). Mais le N°2 mondial du secteur veut couper court aux rumeurs... « Il n'est pas question de faire disparaître l'entité commerciale Pernod, ni même d'abandonner les locaux de Créteil qui viennent d'ailleurs d'être partiellement rénovés, précise Pernod Ricard. Nous ne pensons pas qu'avec une seule filiale sur le marché français, nous serions en mesure d'atteindre nos performances actuelles ». Et tant pis si à l'international, le ténor des alcools se débrouille - plutôt bien d'ailleurs ces dernières années - avec une force de vente unique pour écouler l'ensemble de ses marques.

La France, qui ne représente plus que 8 % du chiffre d’affaires du groupe, restera une exception ! Les commerciaux estampillés Pernod, 100 pour la partie GMS et 200 pour le CHR, continueront donc de soutenir Pastis 51, Suze, Ballantine's, Aberlour, Havana Club, Soho ou encore le champagne Mumm. De même que le service marketing poursuit ses missions.