Haut la consigne lève 2,5 millions d’euros et passe à la phase industrielle

31 janvier 2023 - Camille BOURIGAULT

La société nordiste spécialisée dans la consigne des bouteilles en verre va implanter la première usine de lavage multicontenants des Hauts de France. Elle fédère déjà de nombreux acteurs des boissons, notamment des brasseurs tels que 3 Monts, Castelain ou encore La Choulette.

Un avenir radieux. C’est ce qui semble promis à Haut la consigne et à ses fondatrices Florence Duriez et Catherine Thiebert. Alors que les problématiques environnementales et la pénurie des matières premières préoccupent de plus en plus les acteurs de l’agroalimentaire, la société spécialisée dans la consigne est plus que jamais d’actualité. Cette PME, créée en 2020, travaille d’ores et déjà avec 50 brasseurs et a collecté plus de 300 000 bouteilles dans 60 points de collecte en 2022. Un résultat multiplié par quatre en un an.

Afin de se développer à plus grande échelle, Haut la Consigne vient de réaliser une levée de fond, bouclée avec 2,5 millions d’euros au compteur. Prochaine étape : l’ouverture d’une usine de lavage multicontenants capable de nettoyer 30 millions de bouteilles et bocaux en verre par an. Un outil dernier cri garantissant l’intégrité des bouteilles grâce à un système d’inspection optique. « Il existait des usines de ce type autrefois mais elles ont toutes fermées les unes après les autres », rappelle Florence Duriez, cofondatrice de Haut la consigne. Cette nouvelle phase industrielle constitue ainsi une étape majeure dans le renouveau de la filière du réemploi.

En parallèle, l’entreprise continue de rechercher des partenaires afin de les accompagner grâce à leur solution clé en main, allant du choix de l’écoconception du packaging (afin qu’il soit adapté à la consigne), en passant par la collecte et le nettoyage, jusqu’au retour des contenants au producteur. Les principaux clients de ce service sont pour l’heure majoritairement des brasseurs  avec notamment 3 Monts, Castelain, La Choulette, Brasserie du Pays Flamand, Cambier, Tandem ou encore Moulin d’Ascq, qui avait participé à l’étude économique et écologique à l’origine du projet Haut la consigne. La jeune entreprise, qui compte déjà 8 salariés, propose également un service de lavage à façon pour les micro-brasseries diffusées uniquement en circuit court. « Tous nos clients sont là pour construire la filière, explique Florence Duriez, cofondatrice de Haut la consigne. Les premiers nous ont rejoints par conviction et aujourd’hui de nouveaux acteurs se joignent à nous, submergés par les demandes de leurs clients ou incités par les réseaux de distribution au sein desquelles ils sont diffusés. »

Un autre argument séduit de plus en plus : le gain économique. « Pour les bouteilles 75 cl, il n’y a pas d’hésitation à avoir, indique Florence Duriez. Et pour le 33 cl, le coût de revient est assez similaire à celui des bouteilles en verre perdu. » Mais la démarche est beaucoup plus vertueuse. Enfin, les plus sceptiques devraient rapidement être convaincus par la mise en application de décrets imposant des quotas de contenus réemployés dès 2023 ou à horizon 2025 selon le chiffre d’affaires réalisé par le fabricant.

 

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