Quels enseignements tirez-vous des bons résultats du rayon liquides avant le week-end de Pâques ?

Éric Marzec : "Aucun en réalité. En effet, le décalage calendaire nous oblige à relativiser les chiffres, notamment ceux du champagne (+ 60 % par rapport à 2019 et + 318 % par rapport à 2020). En 2020, le week-end de Pâques a eu lieu une semaine plus tard et en 2019, deux semaines après. L’historique n’est donc pas comparable. À cela est venue s’ajouter une météo favorable qui a permis à un rayon comme la bière d’être en hausse de + 50 %. Enfin, les Français ont voulu profiter de la tolérance pour ce dernier week-end avant confinement pour faire la fête. Tout était donc réuni pour voir les liquides performer."

Comment s’est comporté le rayon des vins tranquilles ?

E.M. : "Là aussi, l’effet météo a énormément joué puisque les rosés affichent + 10 % et les blancs + 23 % ! A contrario, les rouges sont toujours mal orientés à - 4 % et ce, depuis le mois de février déjà."

Que faut-il espérer pour les prochaines semaines ?

E.M. : "Nous y verrons plus clair dès la fin du mois d’avril, notamment par rapport à l’historique de 2019. Nous devrions également voir un effet déconfinement comme l’an passé avec une envie des Français de faire la fête. Mais cela risque d’être très fugace. L’an passé, dès septembre, cela s’était nettement calmé. Après l’été, et sous réserve que nous retrouvions une vie plus normale, nous pourrions rentrer dans le dur de la crise économique où des choix devront s’opérer. Dans ce type de situation, les catégories liquides ne font plus partie des priorités…"