Objectif atteint pour Danone Eaux France ! En 2008, Franck Riboud avait demandé que l’empreinte carbone de ses quatre marques phares d’eau minérale (Evian, Volvic, Badoit et Salvetat) soit réduite de 40 % dans les cinq ans. C’est désormais chose faite grâce à deux leviers principaux : l’emballage, à hauteur de 51 % des économies de CO2 réalisées, et le transport (42 %). Les 7 % restant relèvent, eux, d’une réduction des dépenses énergétiques.

Entre 2008 et 2012, l’allègement des bouteilles a permis d’économiser 4 000 tonnes de PET par an. Le poids du litre de Badoit a, par exemple, fondu de – 5 %. Tandis que pour Salvetat 1,25 l, la réduction atteint – 17 %. « Chaque année, l’utilisation de PET recyclé et de bio-PET évite d’utiliser 20 000 tonnes de PET d’origine fossile », complète Frédéric Jouin, directeur développement packaging.

Du côté du transport, Danone Eaux France doit sa performance environnementale à l’accent mis sur le rail. Ce mode d’acheminement a été utilisé dès 1954 par l’entreprise, sans cesser de monter en puissance depuis. « En 2007, sept millions d’euros avaient été investis à Evian pour adapter la chaîne de production aux exigences du frêt, se remémore Mohamed Zariouhi, directeur de la supply chain. Aujourd’hui, plus de 60 % des volumes d’Evian sortent de l’usine sur les rails ». Depuis 2007, de gros efforts ont été réalisés pour exporter vers l’Allemagne en évitant la route au maximum. 80 % des volumes envoyés outre-Rhin le sont aujourd’hui en train. Alors que tout passait encore par la route en 2007. « De 10 à 25 trains sortent chaque semaine des sites de Volvic et d’Evian », calcule le directeur de la supply chain.

« Ces résultats ne sont qu’une étape de notre engagement durable en faveur d’une croissance responsable », tient à souligner Véronique Penchienati, directrice générale de Danone Eaux France. De fait, les projets sont multiples. L’entreprise a notamment signé un partenariat avec Avantium, une société hollandaise qui développe le PEF, matériau 100 % d’origine végétale qui pourrait remplacer le PET dès 2017. « Sur le transport, nous allons ajouter une couche supplémentaire sur les palettes d’Evian 1 litre et 50 cl », ajoute Mohamed Zariouhi.

Et pour les sites difficiles à équiper en voies ferrées, de gros efforts seront fournis pour augmenter le transport via les gares multimodales. Pour la Salvetat, les palettes sont, par exemple, transportées par camions jusqu’à Toulouse où à Avignon, ou les remorques sont chargées sur des trains et envoyées dans des entrepôts placés au plus près des plates-formes des clients. Un système plus flexible qui ne traite encore que 8,7 % des volumes de Salvetat.