Distribution

Courses alimentaires : les samedis ne font plus recette

15 avril 2020 - Yves DENJEAN

Les magasins alimentaires enregistrent une baisse importante d’activité le week-end depuis le début du confinement d’après une étude de Nielsen. Cette période inédite modifie en effet le comportement des Français qui répartissent leurs achats sur tous les jours de la semaine.

L’entrée en confinement des Français a profondément changé leurs habitudes d’achat. Selon Nielsen, le chiffre d’affaires des magasins alimentaires a significativement diminué sur les fins de semaine : - 23 % en moyenne sur les trois premiers week-ends avec une chute de - 28 % sur la période du 28 et 29 mars 2020. Des performances qui s’expliquent en partie par la baisse de fréquentation des grands hypers, notamment en région parisienne. « Pour 150 magasins en France (hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité), dont 40 % se trouvent en région parisienne, le samedi est même devenu la plus petite journée de la semaine… un phénomène impensable il y a encore quelques semaines », indique Nielsen.

Cette évolution s’explique aussi par une baisse du nombre de magasins ouverts le dimanche. Des distributeurs comme le groupe Carrefour ainsi que quelques points de vente d’indépendants, comme à Sainte-Foy-la-Grande (33), ont décidé de fermer ce jour pour soulager leurs équipes. Le panéliste a en effet dénombré deux fois moins d’hypermarchés ouverts le 5 avril que le 1er mars « avec de fortes disparités régionales ».

L’étude de Nielsen démontre également un meilleur étalement des ventes sur les quatre premiers jours de la semaine. Entre le 23 mars et le 05 avril (les semaines 2 et 3 du confinement), le chiffre d’affaires réalisé par les magasins du lundi au jeudi a représenté plus du 61 % de l’activité hebdomadaire contre près de 55 % en moyenne l’an dernier. Et le vendredi est désormais plus important que le samedi.

Cette nouvelle répartition des ventes dans les PGC-FLS en baisse le week-end devrait se poursuivre avec l’extension de la période de confinement, la fermeture des magasins le dimanche et la montée en puissance du drive. Pour Nielsen, ce schéma pourrait toutefois évoluer lors de l’après-confinement. « Reste à savoir si la crise économique qui suivra la crise sanitaire ne sera pas salutaire pour les enseignes d’hypers et de supermarchés les mieux placées en prix, fortes en marques propres et mieux-disantes en promotion », indique Daniel Ducrocq, directeur des services à la distribution de Nielsen. Les magasins ont encore quelques atouts dans leurs manches.

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