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Coronavirus : Les hypers, principales victimes du confinement
Selon les données de Nielsen, les hypermarchés ont vu leurs ventes dans l’alimentaire significativement chuter la semaine du 16 au 22 mars, premiers jours du confinement. Une situation qui continue de profiter aux circuits de la proximité et du drive.
La semaine du 16 au 22 mars 2020 restera dans les annales du commerce. Selon le panéliste Nielsen, les ventes PGC – FLS ont progressé de + 30 % sur cette période. Une hausse qui est due à des sorties record le lundi 16 mars veille du confinement. « La performance est cependant en trompe-l’œil, puisqu’une fois passé ce lundi de “pré-confinement”, le constat s’avère plus inquiétant », indique Nielsen.
Les premiers jours de confinement se sont avérés beaucoup plus délicats pour les hypermarchés. Sur la période du mardi 17 au 22 mars, les très grandes surfaces (+ de 7 500 m²) ont enregistré une baisse de - 24 %, - 14 % pour les magasins jaugeant entre 2 500 et 7 500 m².
Parmi les explications, Nielsen avance que : « les mesures de confinement, qui recommandent aux Français de se rendre dans le point de vente le plus proche de chez eux, vont évidemment favoriser les plus petites surfaces. Seuls 6% des Français vivent à moins de 5 minutes d’un hypermarché, situés majoritairement en périphérie des villes, contre 28% pour les supermarchés et 32% pour les magasins de proximité. »
Le panéliste explique aussi que la fermeture des grands centres commerciaux a pénalisé les hypers. La fuite des Francéliens a également eu des incidences sur la fréquentation de ces magasins. « 80% des hypermarchés de Paris et de la Petite Couronne sont en recul de chiffre d’affaires sur l’alimentaire sur cette même période », souligne Nielsen.
Sans surprise, d’autres circuits « profitent » de la situation : + 28 % pour la proxi urbaine et + 39 % pour la proxi rurale. Le drive étant le grand gagnant de cette crise avec une croissance de + 65 % entre le 17 et le 22 mars 2020.