Lors de la semaine du 30 janvier au 5 février, les ventes volume de champagne ont chuté de - 34,8 % par rapport à la même semaine en 2022 selon IRI (photo Rayon Boissons).

L’inflation est en train d’avoir raison de la bonne santé des rayons spiritueux et champagnes. Après une année 2022 décevante, 2023 démarre de la plus mauvaise des manières. Un constat d’autant plus alarmant que l’historique sur lequel s’appuient les données des panélistes semaine après semaine n’est pas bon, contrairement aux chiffres de 2022 qui se comparaient à une année 2021 excellente.

Depuis début janvier donc, les rayons spiritueux et champagnes ont vu leur volume constamment baisser d'après IRI (voir graphique ci-dessous). Et comme ils sont moins inflationnistes que le reste des grandes catégories de PGC-FLS, le chiffre d’affaires est en berne quasiment systématiquement.

Cette décroissance touche la très grande majorité des segments, certains souffrant plus que d’autres comme les anisés, les whiskies ou les champagnes. Il faut dire que le contexte inflationniste (+ 14,5 % pour l’alimentaire selon l’Insee) n’est pas propice à l’achat de produits plaisir dont les prix faciaux varient entre 10 € et 20 € la bouteille.

D’après une enquête exclusive menée les 23 et 24 février dernier par YouGov pour Rayon Boissons dans le cadre des prochains Ateliers du Vin, le constat est sans appel. 37 % des sondés déclarent avoir arrêté d’acheter du champagne au cours des trois derniers mois. 34 % ont pour leur part stoppé leurs dépenses dans les spiritueux durant cette période. C’est nettement plus que les bières (19 %) ou les vins (17 %). Pas de quoi être optimiste pour le reste de l’année…